Histoire

Historique chronologique de notre village

Le « talus des Marnières » vestige d’un camp romain est visible de la petite rue du hameau du même nom.

Nous avons ensuite trace de notre village dans une charte des Comtes de Champagne en 1160. Le village se nommait AMILLIACUM, d’autres noms lui ont également été attribués.

Notre passé se découvre à travers différents monuments importants du village :

  • L’Église Saint Pierre dont la construction a débuté au XI -ème siècle montre deux types d’architecture romane et gothique. Elle est d’abord dédiée à Saint Pierre, puis à Sainte Flodoberte patronne du village.
  • Le château dont les 1ères traces remontent au Moyen âge. On évoque une forteresse au début du 12ème siècle (1101 à 1200). On peut apercevoir encore quelques murs.

Le Cornillon d’Amillys

On dit que Jean de Cornillon fils d’Hughes aurait construit la petite chapelle (dans le château) en l’honneur de Sainte Flodoberte. Les sires de Cornillon suivirent les comtes de Champagne lors des Croisades. On peut dire que les 12 et 13 -ème siècles furent l’âge d’or de la Champagne.  Puis c’est la Guerre de Cent ans.

La région est affectée par les pertes liées à la guerre puis à la peste noire qui tua, disent les historiens, le tiers de la population européenne.

La forteresse est alors décrite comme : « la forteresse était de type classique ; une muraille avec pont-levis, situé au nord. Un donjon, une basse-cour, lieu en contrebas, des jardins. Devant le château une fontaine et des près… »

Au 15ème siècle, apparaît sur Amillis le premier Antoine de Vères (décédé le 09/10/1486 à Amillis), cette famille restera seigneur pendant près de 2 siècles. Au 16ème siècle, on évoque la forteresse rénovée.

En effet, c’est Antoine de Vères II (1440) qui fait rénover le château bien endommagé après la guerre de 100 ans mais non détruit. Après son décès, c’est son épouse Marie De Vères Dame d’Amillys qui lui succède.

La famille va conserver le château jusqu’en 1554. Au décès de Marie De Vères le 20 Août 1554, c’est à Antoine de Brichanteau que revient la terre d’Amillis.

C’est ensuite les guerres de religion (1560 à 1600). La Champagne n’est pas épargnée.

Les familles Brichanteau et d’Anglure ont été très impliqués (décès et blessures). Marie De Brichanteau, dame D’Amillys épouse Claude De Bauffremont baron de Sénecé.

C’est à l’occasion du baptême d’un fils de Claude de Bauffremont et de Marie de Brichanteau que le duc de Guise offre à la paroisse les fonts baptismaux qui s’y trouvent encore.

Au 17ème siècle, c’est une période heureuse pour les châtelains d’Amillis, Henri De Beauffremont et Marie Catherine de La Rochefoucaud. Henri de Beauffremont fait construire à la place de l’ancienne forteresse un château neuf de « belle et élégante apparence » vers 1603.

La révolution et le château.

Jusqu’en 1791, M. De La Martelière reste à Amillys. En Janvier 93, ses biens sont confisqués et vendus. Cela est conforme à la tradition locale selon laquelle le château fut entièrement démoli.

Le 19ème siècle. Plusieurs familles vont se succéder mais c’est la famille NOTTIN qui marquera le plus le château.

La famille Nottin-Moreau-Nottin (1863-1917).

Le Parc fut acheté ensuite par M. Henri Nottin, déjà propriétaire de la Fosse Jarry maire de Dagny en 1866.

Dès l’année 1899, M Edmond Nottin frère ainé d’Ernest (neveu d’H Nottin) avait acquis le Parc. Chirurgien militaire en 1870, il avait continué sa carrière à l’hôpital Necker. Il donnait des soins gratuits aux habitants du village qui en avaient besoin.

Le passage du docteur marque profondément la propriété. Il fait construire l’orangerie, la serre, une maison dans le potager, destinée aux travaux de laboratoire de son fils, un belvédère, à l’angle nord-est du jardin, dominant le carrefour des routes de Chevru et de Bellevue, mais surtout, l’élégant pavillon Louis XIII. Il décède en 1917. Le château est vendu.

Le 20ème siècle et le couvent.

En 1922, le Parc est acheté par une société immobilière qui y loge des religieuses, des Bénédictines. Leur communauté comptait 28 membres, elles y resteronts jusqu’en novembre 1931.

Les Dominicaines s’y installent le 09/05/1933. Elles y réalisent différents travaux jusqu’en 1939.

Le couvent neuf subit l’occupation des Français en retraite puis des Allemands.

Au fur et à mesure des retours d’exode, les Allemands restituent les locaux aux sœurs.

Une école ménagère est installée dans les communs.

Le parc est réquisitionné pour servir de réserve de munitions. Comme toute la France, Amillis souffre du manque de moyens de locomotion et de la difficulté des approvisionnements.

Amillis est libéré le 25 Août 1944 par les troupes américaines venant de Fontainebleau.

Au cours de la guerre, la communauté modifie le titre du couvent qui devient « l’association familiale d’Amillis ».

Celui-ci deviendra une maison de repos et de convalescence (1950).

Mère Henri-Dominique Bleynie nommée Prieure et son conseil cherche une œuvre capable de fournir au couvent des ressources tout en servant utilement la société.

Une demande est déposée à la Sécurité sociale pour convertir les logements en maison de repos. L’agrément est accordé à titre d’essai pour quelques années à partir de janvier 1950.

En même temps, dès le mois de novembre 1949, l’école ménagère est ouverte à nouveau. Cette transformation a nécessité de nombreux travaux dont l’adduction d’eau courante en 1964, ainsi que la question du chauffage et l’installation de la cuisine.

De nos jours, elle a le statut d’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes). Le groupe SOS a racheté cette structure en 2019.

  • D’après les travaux réalisés par Sœur Thomas d’Aquin 1978.
  • Sources trouvées dans les mairies, les familles, aux archives départementales de Melun, de Coulommiers et de Sennecey.

Elle dépendit successivement de l’abbaye de N.-D. de Fontenay et de celle de Sainte-Geneviève-du-Mont, jusqu’au XVIè siècle. A cette époque, la seigneurie échut à François d’Anglure qui en rendit hommage au Seigneur de Coulommiers. Il avait épousé, en 1523, Marie de Vères, veuve de Louis de Brichanteau-Nangis. Elle lui apportait en dot la terre seigneuriale de Dagny. François d’Anglure mourut au château d’Amillis, en 1554.

Leur fille, Marie d’Anglure, héritière d’Amillis et de Dagny, épousa Claude de Bauffremont, Baron de Seneçay, Capitaine de cent hommes d’armes, Gouverneur d’Anglure et conseiller d’État. Elle lui donna deux fils : Henri et Philippe et deux filles, Mesdames de Vieupont et de Vergy.

Henri de Bauffremont fut tenu sur les fonts baptismaux, en 1577, par le Duc de Guise dont les troupes campaient dans les environs. Henri fut Marquis de Seneçay et Seigneur d’Amillis et de Dagny. Chevalier des ordres du roi, il présida la noblesse aux États de Bourgogne, en 1614, fut chargé de l’ambassade d’Espagne pour le mariage de Louis XIII avec Anne d’Autriche. Lié au Cardinal de La Rochefoucauld dont il avait épousé la nièce, il eut beaucoup d’influence sur la reine et s’en servit. Il mourut en 1622 des suites des blessures qu’il avait reçues au siège de Rozan.

Il laissait une fille, Marie-Claire de Bauffremont, comtesse de Flaix, sa femme et sa mère. Celle-ci, veuve, abandonna, en 1610, le château d’Amillis à son second fils, Philippe, qui renonça à la donation. Alors la baronne de Seneçay disposa de ses biens de la Brie en 1628, en faveur de ses deux filles, sous réserve d’usufruit.

La marquise, Henri de Bauffremont, née Marie-Catherine de La Rochefoucauld, duchesse de Randan, nièce du Cardinal de La Rochefoucauld, protégea Bossuet qu’elle présenta à Anne d’Autriche, dont elle était dame d’honneur. Elle était aussi gouvernante des enfants de France. Elle obtint pour sa fille, la Comtesse de Flaix, la survivance de la charge de dame d’honneur.

Les seigneuries d’Amillis et de Dagny passèrent ensuite à la famille des Comtes de la Martelllière, originaire de Perche, qui les conserva jusqu’à la Révolution. Jérôme-Joseph-François-Bernard, Comte de la Martellière, fut déclaré émigré en 1703 et ses biens furent confisqués et vendus.

L’Eglise

L’église appartient en grande partie à la transition : le chapiteau sculpté est du XIème, le tailloir est du XIIème siècle. A l’un d’eux on voit des écus armoriés. Les clefs de voûte portent en relief une effigie de Saint Pierre, Evêque de Rome, la figure de l’Agneau et le symbole du Saint-Esprit.

Quelques pierres tombales ont disparu, notamment celle de Louis de Bauffremont, Abbé commendataire de l’abbaye de N.-D. de Fontenay, enterré en 1598 dans le caveau de la famille. Il reste cette date sur l’une d’elles : 1535 et sur une autre, ce nom : Nicolas Dalençon, décédé en 1573.

La chapelle de sainte Flodoberte, religieuse de l’abbaye de Faremoutiers et patronne d’Amillis, était située à 500 mètres de l’église sur la route de Marolles. Cette bâtisse n’existe plus, seule une source, qui a provoqué durant de longs siècles un important pèlerinage, coule encore sur ces lieux.

Cette chapelle, ainsi que le prieuré de Notre Dame du Boschet relevait de l’abbaye de Molesme.

Le prieuré a été fondé en 1135 sous le nom des frères de Mont-Gauchier.

Le Château d’Amillis

Château d’Amillis

En 1806, le château d’Amillis était la propriété d’un Sieur Bourra, puis devint celle de la famille Nottin et est actuellement maison de retraite des Dominicaines.

La grotte de Notre Dame de Lourdes

Amillis est aussi connu dans la région en raison de la présence sur la commune d’une « grotte ».

Cette « grotte », n’a en réalité rien de naturel puisqu’il s’agit de la reproduction de celle de Massabielle, dite grotte « Notre-Dame-de-Lourdes » dans laquelle Bernadette Soubirous dit avoir vu lui apparaître la mère de Jésus.

Elle est située au sud du village sur les hauteurs de la vallée de l’Aubetin. Elle a pris place sur un terrain donné par Robert Olivier, agriculteur de la commune.

Cette grotte de Notre Dame de Lourdes fut construite en 1958, année du centenaire des apparitions de Notre Dame à Lourdes.

Créée et réalisée par l’Abbé Jean Fabing, curé d’Amillis, elle fut construite par des ouvriers de Moselle avec l’aide des paroissiens d’Amillis, Chevru et Dagny et de nombreux amis et bienfaiteurs sur ce terrain des bois de la Croix.

Inauguration et bénédiction le 13 juillet 1958 par Monseigneur Georges Romain, Vicaire Général.

En 1962 le pape Jean XXIII accorde l’indulgence plénière à tous ceux qui ont aidé à la construction de l’édifice et à tous ceux qui viennent y faire pèlerinage. De ce jour la grotte connait un véritable succès locale démontrée par la foule qui se presse lors de la procession du 15 août.

Entretenue avec soin par les fidèles du village et des alentours la grotte Notre-Dame-de Lourdes s’ouvre ainsi au quotidien à tous ceux qui désirent y faire étape.

Pèlerinage au 15 août.

La Mairie et les écoles

Notre mairie a été construite en 1868 sous le règne de Napoléon III sur l’emplacement de l’ancien cimetière. Elle renfermait trois bustes représentant la famille impériale attribués à la commune d’Amillis par le « maréchal de France », Ministre de la maison de l’Empereur et des Beaux-Arts par un arrêté en date du 09/04/1869.

Ces bustes ont été restaurés avant de rejoindre un musée le 5 septembre 2014.

Un arrêté signé par le « maréchal de France, Ministre de la maison de l’Empereur et des Beaux-Arts » en date du 09 avril 1869 octroyait à la commune d’Amillis pour la salle des séances du Conseil municipal, trois bustes.
Ces trois bustes représentaient la famille impériale :

  • L’Empereur Napoléon III exécuté d’après le modèle présenté par Iselin au salon de 1863
  • L’Impératrice Eugénie d’après le modèle présenté par Joseph Michel-Ange Pollet au salon de 1857
  • Le prince Impérial acheté à l’artiste Jean-Baptiste Carpeaux et exécuté d’après le modèle présenté au salon de 1867.

Le maire d’Amillis de l’époque M. Petit accuse réception de ces œuvres expédiées par l’intermédiaire de la Compagnie du Chemin de fer de l’Est en date du 05 Mai 1869. Toutes les mairies de France n’ont pas forcément reçu ces bustes. Il fallait souvent en faire la demande, ce qui a dû être le cas pour notre commune.
A cette époque, les maires étaient nommés par les préfets et donc dépendants du régime impérial. Les bustes présentés dans les mairies servaient donc ce régime.
La mairie d’Amillis, dans le cadre d’une politique de récolement de dépôts d’œuvres d’art de l’Etat instauré à la demande de la Cour des Comptes et confié au Centre National des Arts plastiques, a été sollicitée pour rechercher afin de les remettre ces 3 bustes. Ces œuvres d’art sont d’autant plus intéressantes que nombre d’entre elles ont été détruites après 1870. Cette destruction a eu lieu pour des raisons politiques puisque ces bustes étaient le synonyme d’un régime désormais honni. C’est tout l’intérêt des trois répliques de notre mairie qui après restauration devraient être confiées à un musée.
L’un des moulages a été réalisé à partir d’une œuvre d’un célèbre sculpteur Jean- Baptiste Carpeaux.


Ce bâtiment est aussi destiné aux écoles.

Il faut remonter à la délibération du Conseil municipal du 25 Vendémiaire de l’an XI de la République (17 Octobre 1802) pour trouver l’origine de la fondation d’une école publique à Amillis.

Auparavant, les élèves fréquentaient l’école de Beautheil.

Le 19 FRUCTIDOR (septembre 1802) an 10 le conseil arrête la nécessité d’une école. En effet, les deux communes Beautheil et Amillis avaient été regroupées et l’instituteur nommé n’avait passé que 10 jours à Amillis pour s’installer à Beautheil.

Après cette demande, le 12 THERMIDOR an 11 (31 juillet 1802) le premier instituteur est nommé, il s’appelle :

LOMAN Amboise, Amédée Chrétien (nomination faite à bulletin secret).

Jusqu’en 1852, filles et garçons étaient réunis, on comptait de 120 à 130 élèves.

En 1875, le nombre des élèves atteignit 140.

En 1852, un poste d’institutrice est créé. En Septembre 1867 Mme OLIVIER Augustine est nommée dans le village.

L’école des filles se situait à gauche et l’école des garçons à droite.

Une salle de classe, la cour devant, un jardin à l’arrière et deux logements de fonction le tout au rez-de-chaussée.

A l’étage étaient situés les locaux pour la mairie.

Les écoles d’AMILLIS furent plusieurs fois changées de place.